David Leroy-Terquem
L’architecture le fascine. David Leroy-Terquem construit un meuble comme on bâtit une ville. « J’y installe une structure, une trame, des vides, des recoins », explique-t-il. Un réseau de lignes dessine en surface les motifs d’un paysage imaginaire. Dédales, cachettes et balcons forment une complexité au service du rêve, dans la logique des meubles à secrets. Cet ex-photographe de mode a le sens de la composition et du détail. Rien n’échappe à son œil exigeant.
Les constructions audacieuses de David Leroy-Terquem subliment la tôle noire qu’il a apprise à dompter en autodidacte. L’acier entre ses mains déjoue sa mauvaise image : froid, coupant, agressif. La ligne courbe s’impose à chaque contour comme une évidence pour des « objets doux à vivre ». Car, ces formes habitent une fonction.Un premier prix remporté à la Biennale Internationale de sculpture d’Ouistreham en 2009 l’a encouragé dans le choix de ce matériaux. David Leroy-Terquem trouve un équilibre dans cet élan créateur, à côté de son métier de socleur auprès des grands musées Français. Modestie et attention à l’objet : tel est le credo de cet artisanat mésestimé qui créent des supports pour la mise en valeur de chefs-d’œuvre. La virtuosité technique que requiert ce savoir-faire nourrit de façon évidente sa production personnelle.